Inventer de nouveaux modèles... économiques !

L’ère des nouvelles technologies nous incite à revoir nos façons de penser, d’agir et de conseiller nos clients. S’adapter est nécessaire. J’ai lu récemment Petite Poucette de Michel Serres (éditions : Manifeste. Le Pommier !) qui évoque la façon déconcertante dont font preuve les jeunes générations pour s’adapter grâce, ou à cause, des nouvelles technologies.

C’est en voyant sa petite fille taper un SMS avec son pouce qu’est née la réflexion de l’académicien sur les modèles de demain. J’ai trouvé ce livre passionnant car il décrit la troisième révolution de nos sociétés. La première a été de passer de l’oral à l’écrit. La deuxième de l’écrit à l’imprimé. La troisième, que nous sommes en train de vivre, de l’imprimé au digital, à la dématérialisation des informations… Mais on passe toujours autant de temps à écrire. J’observe bien mes filles qui sont sans cesse en train de « taper » des textos !

Revenons à Michel Serres. Son ouvrage décrit la façon dont sa petite fille, mes filles aussi, bref nos enfants, devront réinventer leur manière d’être, de connaître le monde et leurs rapports aux autres. L’écrivain leur fait confiance car il estime qu’elles n’auront aucun problème pour s’adapter et faire la différence entre réalité et virtuel.

Transposons maintenant cette réflexion à nos entreprises. Elles sont entrées dans une ère où elles doivent aussi adapter très vite leurs business modèles. Il s’agit aussi pour elles, en interne, d’inventer de nouveaux modes opératoires. Une entreprise peut-elle se passer d’un site internet ? Non. C’est le BAba de toute communication. Par contre, elle peut aujourd’hui allègrement faire l’impasse sur la plaquette papier. Les clients, les partenaires, les prospects, nous tous, ont intégré la culture de l’information en amont. Les entreprises doivent prendre en compte ces évolutions.

J’en viens au paradoxe de tout ceci. Les entreprises, les agences, les marques, sont managées par des quadras ou des quinquas, qui ont l’expérience, l’expertise, la connaissance métier, du marché et une vision stratégique de l’entreprise. Les nouvelles technologies sont l’apanage des plus jeunes, qui sont quasiment nés avec une tablette numérique au bout des doigts, mais connaissent mal les mécanismes de l’entreprise. Nous avons besoin des deux classes d'âge dans nos entreprises : c'est de là que viennent les innovations pérennes et rentables.

Or les entreprises doivent faire face aux mutations du commerce, les pure playeurs ont fait évoluer la donne. L’heure est ainsi à l’hyper spécialisation des compétences pour répondre aux grands enjeux de demain. Prenons l’exemple du commerce sédentaire et de la VPC. Lorsqu’Internet a pointé le bout du nez, les VPCistes étaient être les mieux armés pour prendre le virage, contrairement aux points de vente. Mais ils étaient tellement sûrs d’eux qu’ils n’ont pas fait évoluer leurs entreprises et sont passés à côté du boulevard. Amazon a flingué le marché. Les VPCistes sont morts. D’autres, comme la Fnac, ont compris que le cross canal et le magasin connecté étaient les solutions pour occuper le terrain de la distribution.

Nous sommes entrés dans une ère technologique, donc une ère d’experts. Et tous les clients de notre agence, Malls, nous posent ces jours les mêmes questions. De plus en plus, nous intervenons auprès d’eux en tant que consultants qui les informent sur les nouveaux modèles de distribution. Comment connecter le terrain, le magasin et le web ? Nos métiers mutent pour répondre aux évolutions de nos clients. En 2014, l’agence Malls poursuivra cette dynamique en renforçant ses équipes par des consultants experts seniors, adaptés à chaque problématique client, et par des juniors ultra connectés. Notre modèle d’agence évolue …

Comments

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Je suis d’accord avec vous .
je trouve votre blog très intéressant .
Merci pour toutes ces précieuses informations.